Le 22 juillet restera gravé dans le marbre noir du rock : le monde perd son Prince des Ténèbres. Ozzy Osbourne tire sa révérence à 76 ans, deux petites semaines après avoir brûlé la scène de Birmingham au côté de ses frères de Black Sabbath. Les cloches funèbres résonnent, les fans sont au sol, tout le gratin du rock sort les hommages. Mais dans ce déluge d’amour, il y en a un qui ne porte pas Ozzy dans son coeur.
Cette personne, c’est Roger Waters l’ex-bassiste mythique de Pink Floyd, jamais avare en punchlines. Dans une interview qui fait déjà hurler Internet (The Independent Ink), Waters fracasse la mémoire d’Ozzy. Sa prose est à la fois froide et provoc’, façon clash de backstage :
“Ozzy Osbourne vient de mourir – dieu le garde, quel que soit l’état dans lequel il était toute sa vie, on ne le saura jamais… Il aura squatté la TV pendant des centaines d’années avec ses débilités et son non-sens. Sa musique ? Je ne la connais pas et je m’en fous. Je m’en tape de Black Sabbath, jamais capté le délire. Aucun intérêt pour les gens qui mangent des têtes de poulet, ce truc ne m’a jamais touché.”
Ce tacle à la gorge a hérissé le poil du clan Osbourne. Ni une ni deux, Jack Osbourne, le fils de la légende, sort la sulfateuse :
“Hey Roger Waters, va te faire foutre. Tu es devenu pathétique et déconnecté de la réalité. La seule façon dont tu arrives à attirer l’attention aujourd’hui, c’est en crachant des conneries dans la presse. Mon père t’a toujours trouvé con – merci de lui donner raison.”
Là où la planète rock pleure un pilier du metal, la guerre des géants fait rage. Hommages, clashs, insultes : le rock n’est vivant que quand il est indomptable. Ozzy quitte la scène, mais sur le ring, les guitares continuent de rugir. Et la mémoire de Black Sabbath n’a pas fini de faire du bruit.