Le légendaire groupe KISS a inscrit une nouvelle ligne dorée à son histoire samedi en recevant les Kennedy Center Honors, l’une des distinctions les plus prestigieuses des États-Unis dans le domaine des arts du spectacle. Une reconnaissance institutionnelle forte pour un groupe longtemps perçu comme provocateur et outrancier, mais devenu au fil des décennies un pilier incontournable de la culture rock mondiale.
L’événement a pris une dimension encore plus symbolique avec la présence du président Donald Trump, qui a remis personnellement les médailles aux membres du groupe lors d’une cérémonie organisée dans le Bureau ovale. Une scène rare, presque irréelle, à l’image du parcours hors normes de KISS. Cette année, le groupe partageait cet honneur avec d’autres figures majeures de la culture américaine : George Strait, Michael Crawford, Gloria Gaynor et l’acteur Sylvester Stallone.
L’intronisation officielle s’est tenue dimanche soir au Kennedy Center à Washington, D.C.. Sur le tapis rouge, les trois membres survivants du groupe – Paul Stanley, Gene Simmons et Peter Criss – ont attiré tous les regards. La cérémonie a également été marquée par un hommage appuyé à Ace Frehley, guitariste emblématique de KISS, disparu en octobre dernier à l’âge de 74 ans.
« Nous pouvons lui rendre hommage et célébrer ce que nous avons accompli ensemble », a confié Paul Stanley lors d’un entretien accordé à NPR, rappelant l’importance du guitariste dans l’ADN sonore et visuel du groupe.
De son côté, Gene Simmons n’a pas manqué d’évoquer sa relation de longue date avec Donald Trump, une amitié vieille de plus de vingt ans, née dans le Queens, leur quartier d’origine. « Qu’on le veuille ou non, on ne s’ennuie jamais », a-t-il lancé avec son sens habituel de la formule, propos rapportés par le New York Times.
Moment fort de la soirée : l’hommage de Garth Brooks, qui a salué l’impact visuel et culturel du groupe, soulignant à quel point leur maquillage iconique les rendait immédiatement reconnaissables. Le chanteur country a ensuite repris “Shout It Out Loud”, extrait de l’album mythique Destroyer (1976), plaisantant sur le courage nécessaire pour monter sur scène « avec des plateformes de quinze centimètres ».
La cérémonie s’est achevée dans une explosion d’énergie avec Cheap Trick, qui a littéralement fait vibrer le Kennedy Center en interprétant “Rock and Roll All Nite”, transformant la salle feutrée en véritable temple du rock’n’roll. Une fin idéale pour une édition déjà historique, marquée par la première organisation et participation active d’un président en exercice.
La 48e cérémonie des Kennedy Center Honors sera diffusée le mardi 23 décembre sur CBS, de 20h00 à 22h30 (heure de l’Est/Pacifique). Une soirée à ne pas manquer pour célébrer un groupe qui, après avoir conquis les stades, vient définitivement de graver son nom dans le patrimoine culturel américain
































