Invité sur Bloomberg TV mi-décembre, Gene Simmons, bassiste et cofondateur de Kiss, a tiré la sonnette d’alarme face à l’utilisation croissante de l’intelligence artificielle dans la musique. Pour l’artiste, le danger ne réside pas dans la technologie elle-même, mais dans l’absence de règles claires pour encadrer son usage. Selon lui, l’IA pose de sérieuses questions de droits d’auteur, de propriété intellectuelle et de rémunération des artistes, risquant de fragiliser un écosystème déjà précaire : "L’IA est un problème si elle n’est pas encadrée. Il faut établir des règles avant que la situation ne devienne incontrôlable."
Gene Simmons souligne notamment le flou juridique qui entoure l’IA aux États-Unis, où les législations varient selon les États. Il estime qu’une loi fédérale est indispensable pour éviter les dérives et garantir une protection équitable des créateurs : "Si l’IA est légale dans un État comme le Delaware, pourquoi créer de la musique réelle ailleurs ? Il faut une loi fédérale qui s’applique à l’ensemble du territoire."
Plus ambitieux encore, le musicien plaide pour une régulation à l’échelle mondiale, évoquant une possible coordination sous l’égide de l’ONU afin d’établir des règles communes. Avec cette prise de position, Gene Simmons montre qu'il est un réel défenseur des musiciens et de leur travail, comme il avait pu le faire en début décembre devant le Sénat américain en dénonçant le non-paiement des artistes à la radio.
































