Dans le rock, il y a des histoires qu’on aime raconter. Des récits de transmission, d’héritage, de destins qui se croisent sans forcément se rencontrer. Et celle-ci en fait clairement partie.
Le musicien britannique Sam Fender, figure majeure du rock et de la musique alternative, a récemment levé le voile sur une période particulièrement compliquée de sa vie. Un moment de doute, de fatigue mentale, où tout aurait pu basculer. Et c’est là qu’une figure légendaire est entrée en jeu, presque malgré elle : Brian Johnson, chanteur mythique d’AC/DC.
Dans un message publié le samedi 13 décembre, le lauréat du Mercury Prize 2025 raconte comment les interviews du leader d’AC/DC ont littéralement changé l’issue de sa carrière.
« Quand nous étions en tournée avant que tout décolle, je regardais des interviews de Brian quand j’avais le mal du pays », confie Sam Fender dans sa publication Instagram.
Un témoignage touchant, d’autant plus fort que les deux artistes partagent les mêmes racines. Tous deux sont originaires du nord-est de l’Angleterre, une région ouvrière, fière, rude parfois, mais profondément ancrée dans l’ADN du rock britannique.
Mais l’influence de Brian Johnson sur Sam Fender dépasse largement le cadre musical. Le chanteur de Newcastle explique que son père lui rappelait souvent l’exemple du frontman d’AC/DC, devenu une véritable boussole morale :
« Il a reçu les clés du royaume en rejoignant AC/DC, mais il n’a jamais cessé d’être ce petit gars de Dunston ».
Une phrase lourde de sens. Car derrière les stades pleins et les riffs tonitruants, Brian Johnson est resté fidèle à ses origines. Une humilité qui a profondément marqué Sam Fender, alors en pleine ascension et confronté aux pressions de l’industrie musicale.
Et comme souvent dans le rock, la boucle finit par se refermer. La connexion entre les deux artistes s’est concrétisée récemment lors de leurs concerts respectifs à Sydney. Un moment presque irréel pour le Britannique :
« Voici Brian et moi. Nous venions tous les deux de faire des concerts en tête d’affiche à Sydney. Deux Geordies [originaires de Newcastle] normaux. Dingue. »
Deux trajectoires différentes, deux générations, mais une même identité. Celle de gamins du nord-est de l’Angleterre, portés par le rock, restés fidèles à eux-mêmes malgré le succès.
Une histoire comme on les aime. Authentique, humaine, et profondément rock’n’roll.
































