On le sait : les rockstars détestent rester dans une seule case. Beaucoup s’essaient à la mode, aux affaires, et bien sûr au cinéma. De David Bowie à Mick Jagger, certains ont brillé à l’écran. Et dans les années 90, un certain Jon Bon Jovi a lui aussi tenté l’aventure hollywoodienne.
Le frontman au sourire de pub Colgate et aux cheveux dorés n’a jamais eu peur de se jeter dans le vide. Alors, quand la vague de gloire de Bon Jovi explosait les charts, il s’est offert une virée sur grand écran. Première apparition ? 1990, dans « Young Guns II », un western signé Geoff Murphy, aux côtés d’Emilio Estevez et Kiefer Sutherland. Ensuite, Jon enchaîne : « Moonlight & Valentino », « The Leading Man », « Homegrown », « Little City »… bref, il s’installe petit à petit dans les studios d’Hollywood.
Mais c’est surtout sur le petit écran que le rocker a frappé un grand coup. À la fin des années 90, il déboule dans des épisodes de deux séries cultes : « Ally McBeal » et « Sex and the City ». Classe, charismatique, capable de jouer les romantiques comme les séducteurs : Bon Jovi surprend, et pas seulement ses fans. Les pros d’Hollywood commencent à le prendre au sérieux.
Alors pourquoi a-t-il tout arrêté ? Tout simplement parce que les rôles à la hauteur ne sont jamais venus. En 2014, dans une interview pour Classic Rock, le chanteur lâche la vérité crue :
« Oui, c’est ça. Il n’y a pas de grandes opportunités. Ça ne valait plus la peine d’y consacrer du temps. J’ai d’autres choses à faire. J’admire trop cet art pour ne pas le respecter, et vous savez, faire des films de série B que personne ne verra… ou participer à un mauvais film qui ne vous rendra pas fier. Donc tant que la musique existe, je n’ai aucune raison de me concentrer sur autre chose. »
Pas de langue de bois : Jon Bon Jovi n’a jamais voulu devenir un acteur de seconde zone. Pas question pour lui d’aligner des navets juste pour rester à l’affiche. Lui, son royaume, c’est la scène, pas les plateaux de tournage.
Au fond, c’est sans doute ce qui fait la force du bonhomme : savoir quand s’arrêter. Le cinéma aurait pu lui offrir une seconde carrière, mais Bon Jovi a préféré rester fidèle à ce qui le fait vibrer depuis le premier jour : le rock.