David Bowie : Les secrets du succès du morceau "Starman"

David Bowie : Les secrets du succès du morceau "Starman"

Une chanson qui lui a permis d'écrire sa légende dans l'histoire du Rock.

28 avril 1972. David Bowie largue une bombe dans l’univers du rock : "Starman". Ce single, devenu l'un de ses hymnes absolus, propulse Bowie au sommet du glam rock et allume une étoile qui brillera pour l’éternité.

Quand l'urgence donne naissance à un mythe

À l'origine, Bowie imagine son album The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars comme une sorte de comédie musicale intergalactique. Mais il manque encore une chanson phare. Sous la pression du boss de RCA, Dennis Katz, il pond en urgence "Starman" – et c’est ce morceau de dernière minute qui va tout changer.

« En un mois, David avait écrit Starman », se souvient Woody Woodmansey, batteur des Spiders from Mars.

« Quand Mick et moi sommes montés en voiture après la première écoute, on la chantait déjà. »

C'était évident : "Starman" était né pour conquérir la planète.

Des influences assumées, un génie inégalé

La légende raconte que Bowie a simplement élevé d'une octave le refrain de "Somewhere Over the Rainbow" de Judy Garland pour forger le cœur de "Starman". Mieux encore, lors d'un concert au Rainbow Theatre, il balance directement :

« There's a Starman, Over the Rainbow ».

1972, c’est l’explosion du glam rock, et Bowie veut en être. Il s'inspire sans complexe de Telegram Sam de T. Rex et de You Keep Me Hanging On des Supremes, intégrant un son "code Morse" qui électrise son morceau.
Ajoutez à cela la patte magique de Mick Ronson aux arrangements, et vous obtenez un tube calibré pour marquer l’histoire.

La télé, un coup de canon dans la culture pop

Mais ce qui transforme "Starman" en phénomène, c’est cette performance mythique sur Top of the Pops. Bowie, androgyne, extravagant, prend l'antenne et explose les codes. Bras dessus, bras dessous avec Mick Ronson, il livre un moment suspendu qui frappe en plein cœur des millions de foyers britanniques.

Lol Tolhurst de The Cure n’a jamais oublié :

« Quand Bowie a chanté : "I had to phone someone, so I picked on you" en pointant la caméra, j'ai su qu'il me parlait. À moi. À tous les gamins qui rêvaient d’ailleurs. C’était un appel aux armes. »

Un message venu d’ailleurs

Avec "Starman", Bowie ne se contente pas de faire un hit. Il lance un message d’espoir pour toute une génération. Dans cette époque morose, il promet aux enfants des années 70 qu'un autre monde est possible. Que quelque part, un Starman veille sur eux. Que la différence est une force.

Résultat ? "Starman" devient l’un des plus grands moments de l’histoire du rock. Un hymne intersidéral. Un cri de ralliement pour tous les rêveurs. Et pour David Bowie, le début d’une légende planétaire.