LA TCHETCHENIE INTERDIT DES MUSIQUES EN FONCTION DE LEUR BPM

LA TCHETCHENIE INTERDIT DES MUSIQUES EN FONCTION DE LEUR BPM

Déjà coutumier des restrictions et de la censure, le gouvernement totalitaire de Roman Kadyrov s’attaque désormais au quatrième art et déclare interdire certains tempos, selon l’agence russe TASS.


Le ministre de la Culture du gouvernement tchétchène, Musa Dadayev, a annoncé l’interdiction des musiques dont le rythme est considéré trop rapide ou trop lent, jugeant négatif le fait “d’emprunter une culture musicale à un autre peuple”.


Il annonce que seules seront autorisées « les compositions musicales, vocales et chorégraphiques à un tempo allant de 80 à 116 battements par minute (BPM) ». L’objectif serait donc de favoriser la mise en avant de la musique nationale et permettre aux enfants tchétchènes de s'imprégner de l’héritage culturel tchétchène, induisant donc l’exclusion de la musique occidentale du paysage musical national. Derrière cette affirmation se cache l’objectif à peine dissimulé d’éviter l’importation d’une musique jugée décadente, notamment de la musique électro, dont est particulièrement adepte la communauté LGBTQ+ qui est victime d’une répression massive depuis 2017.


Seraient prohibés les styles musicaux suivants : la techno, la trance, la house et le grabber mais également une partie importante de la musique pop. Par exemple, il deviendra impossible d’écouter des titres planétaires comme God’s Plan de Drake car trop lent avec ses 77 BPM et également “Single Ladies” de Beyoncé avec ses 193 BPM ou encore “My Heart Will Go On” avec 67 BPM. Une exception est faite pour l’hymne Russe et ses 76 BPM, Kadyrov étant un allié de Vladimir Poutine. 


Les artistes ont jusqu’au 1er juin cette année pour réécrire et adapter leurs morceaux à ces nouveaux standards et ainsi pouvoir continuer de performer.


Source photo: Alexey NIKOLSKY / Sputnik / AFP / AFP