Le monde du rock est en deuil. Après avoir perdu au début de l’été le prince des ténèbres, Ozzy Osbourne, une autre icône s’est éteinte. Rick Davies, chanteur, pianiste et cofondateur du mythique groupe Supertramp, est mort à l’âge de 81 ans le 5 septembre, des suites de son long combat contre un cancer du sang. Ce lundi 8 septembre, sa famille a publié un communiqué pour annoncer la triste nouvelle.
Né en 1944 à Swindon en Angleterre, Rick Davies s’est imposé comme une figure incontournable de la scène rock progressive des années 70. En 1969, il fonde Supertramp, groupe qui marquera à jamais l’histoire avec des albums cultes tels que Crime of the Century (1974) et Breakfast in America (1979). Grâce à son jeu de clavier unique, sa voix profonde et son talent de compositeur, Davies a façonné une identité musicale inimitable, entre mélancolie, sophistication et puissance.
Si Roger Hodgson incarnait la dimension pop et lumineuse du groupe, Rick Davies en représentait l’âme sombre et introspective. Son influence s’entend dans des morceaux comme Bloody Well Right, Rudy ou encore Goodbye Stranger, devenus des classiques du rock international. Son style de pianiste-bluesman a contribué à donner à Supertramp une place singulière dans le paysage musical, entre virtuosité et accessibilité.
Au fil de sa carrière, Rick Davies est resté fidèle à sa vision artistique, refusant de céder aux sirènes commerciales. Sa discrétion médiatique contrastait avec l’ampleur de son héritage. Des générations de musiciens ont été inspirées par son approche novatrice des claviers, son sens du groove et ses arrangements subtils.
Avec sa disparition, c’est bien plus qu’un artiste qui s’en va : c’est une légende du rock qui laisse derrière lui un répertoire intemporel et une empreinte indélébile. Rick Davies restera dans les mémoires comme l’un des architectes les plus brillants du rock progressif, un créateur visionnaire qui a marqué son époque et au-delà.