Plus de trois décennies après sa disparition, Freddie Mercury demeure bien plus qu’une légende du rock. Pour ses proches, il reste avant tout le souvenir d’un homme d’une générosité rare, capable d’illuminer des vies par de simples gestes, mais aussi par des attentions grandioses. Le chanteur de Queen n’aimait pas l’argent pour ce qu’il représentait, mais pour ce qu’il permettait d’offrir aux autres. Il le disait lui-même, avec son franc-parler légendaire :
« L’argent ne fait peut-être pas le bonheur, mais il peut le procurer ! »
Fidèle à cette philosophie, Freddie Mercury a voulu continuer à prendre soin de ceux qu’il aimait, même après sa mort. Disparu en novembre 1991, l’artiste avait anticipé l’impensable : ses proches ont ainsi reçu, dès le Noël suivant, des cadeaux qu’il avait personnellement choisis avant de s’éteindre. Une tradition bouleversante, qui s’est prolongée au fil des années.
Son ami de longue date Peter Freestone est récemment revenu sur cette facette intime du chanteur dans une interview accordée à express.co.uk. Il y décrit un homme profondément tourné vers les autres :
« Freddie pensait plus aux autres qu’à lui-même », confie-t-il. « Il savait que des gens comme moi ou son ancien compagnon Joe prendraient soin de lui. Alors, il a aussi pris soin de ses amis. Il y trouvait un immense plaisir. »
À l’approche de Noël, la maison de Freddie Mercury devenait un refuge. Tous les amis qui ne pouvaient pas rentrer chez eux pour les fêtes y étaient conviés. Refusant que quiconque reste seul, il organisait de grandes réceptions, s’occupant personnellement de chaque détail, distribuant joie et attention comme s’il était le Père Noël en personne.
Son dernier dîner de Noël, en 1990, reste gravé dans les mémoires : sa famille, Mary Austin, et son compagnon Jim Hutton étaient réunis pour ce qui fut une soirée merveilleuse, empreinte d’amour et de chaleur humaine.
À la fin de l’année 1991, Freddie savait que le temps lui était compté. Conscient qu’il ne vivrait peut-être plus jamais Noël, il prit alors une décision bouleversante : s’assurer que ses proches recevraient encore des cadeaux, même en son absence.
Parmi les témoignages les plus émouvants figure celui d’Elton John. À Noël, peu après la disparition du chanteur de Queen, quelqu’un frappa à sa porte pour lui remettre un colis. À l’intérieur : une toile de Henry Scott Tuke, peintre impressionniste qu’Elton admirait profondément.
Freddie, alité, avait repéré l’œuvre dans un catalogue de vente aux enchères et l’avait achetée pour son ami. Dans le paquet, un mot signé de leurs surnoms affectueux :
« Sharon, mon chéri, je me suis dit que ça te plairait. Bisous, Melina. »
Et même des années plus tard, la magie continuait. Des colis provenant du prestigieux magasin Fortnum & Mason arrivaient encore chez les amis et la famille de Freddie. Pour ne jamais oublier personne, le chanteur gardait toujours sur lui un carnet spécial.
« Il y notait l’anniversaire de tous ses amis », raconte Peter Freestone. « S’il rencontrait quelqu’un qui lui plaisait, il sortait son carnet et notait sa date de naissance. Il envoyait aussi des messages après les dîners. C’était un vrai gentleman. »
Par son charisme, sa personnalité flamboyante et ces gestes d’une tendresse infinie, Freddie Mercury a marqué bien plus que l’histoire du rock. Il a laissé une empreinte indélébile dans le cœur de ceux qui l’ont connu.
Et chaque Noël, à travers ces cadeaux posthumes, la légende de Queen rappelle qu’au-delà de la musique, Freddie était avant tout un homme qui aimait profondément… et qui n’a jamais cessé de donner.
































