Dix ans ont passé, et pourtant, les frissons et la tristesse restent intacts. Le 13 novembre 2015, Paris était frappée par une série d’attentats tragiques qui ont coûté la vie à 130 personnes, dont 90 spectateurs venus assister au concert des Eagles of Death Metal au Bataclan. Une décennie plus tard, la douleur reste vive, mais la mémoire demeure, indestructible.
Ce jeudi 13 novembre, lors de la cérémonie de commémoration des dix ans du 13-Novembre, le groupe qui se produisait ce soir-là au Bataclan a offert un moment hors du temps. Au cœur du tout nouveau jardin du souvenir situé place Saint-Gervais, inauguré pour honorer la mémoire des victimes, Jesse Hughes a livré une performance bouleversante.
Entouré du Chœur du 13, un ensemble composé de 45 rescapés, proches de victimes et témoins des attaques de 2015, le rockeur a repris l’hymne mythique "You'll Never Walk Alone", popularisé par Gerry and the Pacemakers et devenu symbole universel de solidarité, notamment dans le football via le club de Liverpool. Une interprétation remplie d’émotion, simple, sincère, et profondément humaine.
Dans ce lieu chargé d’histoire, la voix de Hughes a résonné comme un hommage vibrant, une main tendue à celles et ceux qui ont vécu l’indicible. Un instant suspendu, où la mémoire, la musique et l’humanité se sont rencontrées pour honorer celles et ceux qui sont partis trop tôt.
Et ce n’est pas tout. Touché au plus profond, Jesse Hughes a récemment dévoilé un nouveau tatouage imposant dans son dos : la devise de Paris, "Fluctuat nec mergitur" – « Battu par les flots, mais ne sombre pas » –, devenu un symbole de résilience après les attentats. Une démarche qui témoigne de son attachement viscéral à la capitale.
Le leader d’EODM a même déclaré vouloir adopter la nationalité française :
« Je vais le faire, je ne plaisante pas. J'aime ce pays, j'aime ces habitants. »
Une déclaration d’amour, un geste symbolique, et une performance au cœur serré… Dix ans après, Jesse Hughes et les Eagles of Death Metal prouvent que la musique peut panser les blessures, et que le souvenir, lui, ne s’éteint jamais.

































