Une opération qui confirme une tendance de fond dans l'industrie musicale
L'été dernier, les discussions autour de la vente du catalogue de Slipknot avaient attiré l'attention du secteur. Le groupe vient désormais de finaliser un accord estimé à cent vingt millions de dollars, confirmé par HarbourView auprès du Hollywood Reporter. Cette acquisition couvre aussi bien les droits d'édition que les droits d'enregistrement, un périmètre large qui témoigne de la valeur culturelle et économique du répertoire du groupe fondé dans les années quatre vingt dix. Même si les détails n'ont pas été dévoilés, les estimations de Billboard plaçaient déjà la transaction autour de ce montant depuis plusieurs mois.
Dans un communiqué, Shawn Clown Crahan évoque un partenariat qui s'inscrit dans la continuité de l'histoire du groupe. Selon lui, ce nouvel appui ouvre la voie à une nouvelle phase de développement artistique. Du côté de HarbourView, la direction souligne l'influence durable de Slipknot et la résonance culturelle de son œuvre auprès du public mondial. Pour la société, cette acquisition s'inscrit dans une stratégie de long terme qui vise à préserver et valoriser des catalogues ayant marqué leur époque. Cette étape intervient également peu après la fin du contrat historique du groupe avec Roadrunner Records, clôturé en deux mille vingt deux.
Un marché des catalogues de plus en plus dynamique depuis plusieurs années
La vente de catalogues musicaux s'impose désormais comme une pratique courante. Elle permet aux artistes de sécuriser des revenus importants tout en assurant une exploitation pérenne de leur œuvre. Pink Floyd a conclu un accord d'environ quatre cents millions de dollars avec Sony, qui s'étend à l'ensemble des enregistrements du groupe ainsi qu'à l'usage de son nom. D'autres artistes ont suivi la même voie, parmi lesquels les Red Hot Chili Peppers, Jack White ou encore Michael Jackson, dont une partie du catalogue a été acquise pour plusieurs centaines de millions de dollars.
Cette dynamique s'étend à de nombreux grands noms. Bob Dylan, Queen, Genesis, Bruce Springsteen ou encore Neil Young ont réalisé des opérations similaires, confirmant l'attrait croissant des investisseurs pour ces actifs musicaux qui continuent de générer un intérêt public important.
Ophélie Ruffini

































