C'est officiel : depuis le 1er juillet dernier, l'Agence des Etats-Unis pour le développement international - ou USAID - n'est plus. Ou tout du moins, ses financements sont gelés, entraînant l'arrêt brutal de nombreux programmes humanitaires à travers le monde, ces mêmes programmes qui permettaient à plusieurs millions d'individus de survivre. Cette décision, c'est celle du gouvernement Trump, qui a décidé de stopper les actions de l'USAID, prétendant que celle-ci était dirigée par "des fous de la gauche radicale".
Une décision, qui n'est pas sans effrayer de nombreux humanistes, mais aussi plusieurs artistes, à l'image de Bono, le leader de U2. Connu pour son engagement politique et ses positions très claires concernant l'actuel président américain, le chanteur n'a pas manqué de donner son avis sur le sujet lors d'une interview en compagnie de l'animateur de radio et acteur Joe Rogan. Et une chose est sûre : il n'a pas fait semblant d'afficher sa colère contre Trump, mais aussi contre Elon Musk.
"[Une aide-soignante a dit :] “Nous n’avons pas les fonds nécessaires, nous devons choisir quel enfant sera débranché de l’intraveineuse”. Je ne sais pas si le mot “mal” est trop fort, mais ce que nous savons du mal à l’état pur, c’est qu’il [Donald Trump] se réjouit de la mort, du gaspillage de la vie humaine, en particulier des enfants. Il s’en réjouit. Qu’il s’agisse d’incompétence ou de conséquences inattendues, il n’est pas trop tard pour les gens." - Bono
Si ce podcast a déjà fait beaucoup parler de lui, Bono ne semble pas en avoir terminé avec le sujet. Fin juin, il s'est associé à Barack Obama, mais aussi à George W.Bush pour rendre hommage aux travailleurs licenciés de l'USAID, dans un discours vidéo qui n'a pas été diffusé publiquement mais retranscrit par Associated Press.
Dans son discours, le chanteur irlandais a qualifié les travailleurs de l'USAID d'"agents secrets du développement international", et a récité un poème qu'il avait écrit pour rendre hommage aux agents, où il fait référence aux enfants qui mourront malheureusement de malnutrition à cause de ces coupes budgétaires.