Blink 182 vs Green Day : Mark Hoppus se confie sur la grande rivalité de 2002.

Blink 182 vs Green Day : Mark Hoppus se confie sur la grande rivalité de 2002.

A ce moment là les deux groupes étaient au sommet !

Vers la fin des années 90 et le début des années 2000, s'il y a bien un mouvement qui dominait la scène musicale internationale, c’est bien le punk-rock. Des groupes pionniers comme Green Day ont ouvert la voie à une nouvelle génération, donnant naissance à des formations cultes telles que Simple Plan, Sum 41, Paramore ou encore Blink-182. Et s’il ne devait en rester que deux sur le trône du punk californien en 2002, ce serait bien Green Day et Blink-182.

À cette époque, le groupe de Mark Hoppus connaissait une ascension fulgurante, enchaînant les succès commerciaux et critiques. De l’autre côté, Billie Joe Armstrong et sa bande étaient dans une période de creux, à la recherche d’un second souffle. Cette dynamique tendue s’est particulièrement illustrée lors du Pop Disaster Tour, une tournée commune entre les deux groupes qui a marqué les esprits autant par ses concerts survoltés que par sa rivalité sous-jacente.

C’est dans son livre "Fahrenheit-182", où il partage de nombreuses anecdotes croustillantes (comme ce moment où Robert Smith avait tenté de l’embrasser), que Mark Hoppus revient sur cet épisode charnière. Il confie :

"C'était très étrange parce que j'ai grandi en écoutant Green Day. J'ai littéralement attendu le jour de la sortie de 'Dookie' [1994] et j'ai fait la queue pour l'acheter."

"J'étais un grand fan, puis nous avons tourné avec eux, mais c’était une période moins bonne pour Green Day alors que Blink était en pleine ascension. Nous étions annoncés comme co-têtes d'affiche, mais Blink fermait tous les soirs, et c'était une sensation étrange pour nous. Faire la tête d'affiche de vos idoles est un peu étrange."

Alors que Green Day n'était plus au sommet, ils sont arrivés sur scène avec une détermination féroce, prêts à prouver au public qu’ils restaient le groupe de punk rock par excellence.

"Nous sommes arrivés en pensant que nous étions de la merde et Green Day est arrivé prêt à se battre – musicalement bien sûr, ils ont été super cool avec nous pendant tout ce temps."
"Ma femme et la femme de Billie [Joe Armstrong] étaient de grandes amies. Billie était très gentil avec nous. Puis, au moment de monter sur scène... C’est comme les athlètes : nous pouvons être dans des équipes différentes, mais quand nous serons sur le terrain, nous essaierons de vous botter le cul."

Cette rivalité a rapidement pris la forme d’un défi artistique, chaque groupe redoublant d’énergie pour livrer le meilleur show possible.

"Nous ne sommes pas venus avec cette attitude, mais eux l'ont eue. Les premiers soirs, ils nous ont mis à l’écart de la scène et nous nous sommes dit : 'Oh merde, il faut qu’on se surpasse'."
"Ensuite, nous nous sommes battus pour savoir qui ferait le meilleur concert et qui gagnerait la confiance du public. Cela a définitivement fait de nous un meilleur groupe. Je pense que je les ai tellement inspirés qu’ils se sont dit : 'Il faut qu’on tue Blink-182 avec un album génial qui s’appelle American Idiot'."

Cette émulation artistique née d’une rivalité saine aura donc marqué l’année 2002, mais aussi contribué à relancer la carrière de Green Day, qui connaîtra deux ans plus tard une renaissance mondiale avec American Idiot. Comme quoi, parfois, les meilleurs ennemis font naître les plus grands albums.