AC/DC : Let There Be Rock fête ses 48 ans, retour sur un album qui a façonné l'ADN du groupe

AC/DC : Let There Be Rock fête ses 48 ans, retour sur un album qui a façonné l'ADN du groupe

Un album charnière qui aura marqué l'histoire du groupe à jamais !

Le 23 juin 1977, AC/DC débarque en Europe avec un album qui va tout changer : Let There Be Rock. Déjà paru en mars en Australie, ce disque est une déflagration sonore, un manifeste brut qui va non seulement définir l’identité du groupe, mais aussi marquer au fer rouge l’histoire du hard rock.

Une montée en puissance brutale

Après les débuts encore hésitants de High Voltage (1975) et Dirty Deeds Done Dirt Cheap (1976), Let There Be Rock marque un changement de cap radical. Le groupe, alors encore en pleine ascension, forge ici l’essence même de son style : des riffs acérés, une rythmique implacable, des solos qui crament les enceintes, et la voix rugueuse de Bon Scott comme fil conducteur.

Enregistré à Sydney en quelques jours à peine, sous la direction de George Young et Harry Vanda, l’album suinte l’urgence, le volume au maximum et la sueur. Pas de production léchée ni d’effets inutiles : juste du rock pur, sale et viscéral.

Des morceaux entrés dans la légende

Dès les premières secondes, le ton est donné. Le morceau-titre, "Let There Be Rock", est une véritable profession de foi, une sorte d’évangile électrique où Bon Scott raconte la naissance mythique du rock’n’roll. Angus Young, déchaîné, y livre l’un de ses plus longs solos en studio, une montée en tension de plus de six minutes qui devient instantanément culte.

Le reste de l’album ne relâche jamais la pression :

  • "Bad Boy Boogie", riff imparable et attitude provocatrice ;

  • "Hell Ain’t a Bad Place to Be", hymne sulfureux à la vie de rocker ;

  • "Whole Lotta Rosie", inspirée d’une aventure vécue par Bon Scott, deviendra l’un des morceaux les plus emblématiques du groupe.

Chaque piste incarne ce que sera désormais la marque de fabrique d’AC/DC : efficacité brute, énergie animale, zéro compromis.

L’âge d’or de Bon Scott

Au centre de tout ça, il y a Bon Scott, au sommet de son art. Charismatique, borderline, imprévisible, il incarne à la perfection l’esprit AC/DC. Sa voix râpeuse, entre rire de pirate et cri de guerre, donne à chaque morceau une puissance crue et indomptable. Il ne chante pas, il raconte, provoque, vit. Et c’est ce qui rend l’album aussi authentique.

Le moment où tout a basculé

Avec Let There Be Rock, AC/DC entre dans une autre dimension. Le groupe quitte le statut de promesse pour devenir une machine de guerre du rock. C’est cet album qui leur ouvre les portes de l’Europe, qui solidifie leur base de fans à l’international, et qui annonce les chefs-d'œuvre à venir comme Highway to Hell (1979) et Back in Black (1980).

Un héritage toujours vivant

Quarante-huit ans plus tard, Let There Be Rock reste un pilier du genre. Toujours joué sur scène, vénéré par les fans, étudié par les musiciens, c’est un disque qui n’a pas pris une ride. Il a défini l’ADN d’AC/DC, mais aussi celui de tout un pan du rock mondial.

Pour celles et ceux qui veulent comprendre ce que le rock a de plus brut, de plus vrai, de plus électrique, il suffit de remettre la galette sur la platine, de monter le son… et de laisser parler la guitare d’Angus. Parce que tant qu’il y aura du rock, il y aura Let There Be Rock.