AC/DC : Voici les guitaristes préférés d'Angus Young

AC/DC : Voici les guitaristes préférés d'Angus Young

Et il y a pas mal de légendes !

Il est le démon du rock en uniforme d’écolier, la tête baissée, la guitare brandie comme une arme, les jambes secouées par une transe électrique. Angus Young, fondateur d’AC/DC, est plus qu’un guitariste : il est une légende vivante du rock, un symbole de fureur scénique, de puissance sonore et de fidélité absolue au riff. Mais d’où vient cette rage musicale ? Qui sont les guitaristes qui ont inspiré l’homme derrière la Gibson SG Diavoletto ?

Une guitare, un destin

C’est en 1970, à quinze ans, qu’Angus achète sa première Gibson SG dans un magasin de musique d’occasion du quartier de Burwood, en périphérie de Sydney. Avant cela, il s’exerçait sur un banjo à six cordes réutilisé, puis sur une guitare acoustique offerte par sa mère. C’est son frère Malcolm Young qui lui recommande cette SG, devenue son emblème, l’arme de ses solos ultra-rapides, de ses riffs fulgurants et de ses duck walks à la Chuck Berry.

Sa sœur Margaret propose l’idée du costume d’écolier, qui deviendra un pilier de sa mythologie scénique. Et un autre frère, George Young, lui glisse ce conseil resté célèbre :

« Si tu trébuches sur le câble de la guitare et que tu tombes, fais comme si ça faisait partie du spectacle. »

Angus suit ce précepte à la lettre, transformant la chute en chorégraphie du rock, une folie libératrice qui électrise les foules.

Chuck Berry, la racine du riff

« Tout a commencé quand j’étais enfant », raconte Angus. « À un certain moment de ma vie, la musique de Little Richard est apparue. » Et avec elle, l’électricité du rhythm and blues, la fureur du boogie, la passion du blues. Mais c’est Chuck Berry qui reste le guitariste fondateur de l’univers d’AC/DC. Le duck walk, les riffs pentatoniques, la simplicité éclatante, tout chez Angus est un hommage vivant à Berry.

Muddy Waters et l’âme du blues

Dans les coulisses d’AC/DC gronde aussi l’ombre de Muddy Waters, père du blues électrique. Sa guitare râpeuse, son groove poisseux, ses notes souffrantes, ont ouvert la voie à une génération entière. Angus a puisé dans cette ossature blues la base de ses gammes pentatoniques majeures, et cette explosivité naturelle qui fait trembler chaque scène où il se produit.

Jimi Hendrix, le feu sacré

Impossible de parler de guitare sans mentionner Jimi Hendrix. Pour Angus, il représente la révolution électrique, l’artiste qui a fait de la guitare un organe vivant, capable de hurler, pleurer et brûler. Hendrix est la folie créative, le maître des arpèges à une main, une référence incontournable pour tout guitariste de rock.

Eddie Van Halen, le réinventeur

Parmi ses inspirations plus contemporaines, Angus a un profond respect pour Eddie Van Halen :

« Il a complètement reconstruit le monde de la guitare électrique », dira-t-il un jour.
Van Halen, avec son tapping fulgurant, son son tranchant, son approche virtuose, a repoussé les limites du jeu de guitare — même pour un vétéran comme Angus.

Malcolm Young, son héros à jamais

Mais au sommet de cette galerie d’influences trône Malcolm Young, son frère, son compagnon de riffs, son modèle absolu. « C’était le moteur d’AC/DC, disait Angus. Mon guitariste préféré, c’était lui. »

C’est Malcolm qui lui donna la SG, qui lui apprit à tenir la rythmique, qui l’a poussé à toujours donner le meilleur. Et surtout, c’est lui qui lui transmit cette maxime devenue ligne de conduite :

« Malcolm disait toujours : quoi qu’il arrive, baisse la tête et joue. Et n’oubliez pas : si votre son ne vous touche pas, vous et le public, il ne vaut rien. »

Angus Young n’a jamais cherché à briller seul. Il s’est nourri des géants du blues, des pionniers du rock, des génies de l’électricité, pour forger un style brutal, énergique, sincère. Mais au fond, il n’a jamais cessé d’être ce gamin de Sydney, guitare en main, tête baissée, prêt à écrire l’histoire à coups de riffs incendiaires.

Et ça, c’est du rock.