Le monde du rock est en colère. Et quand le rock gronde, c’est rarement pour rien. Depuis quelques semaines, une véritable levée de boucliers secoue la scène musicale américaine contre un seul et même homme : Donald Trump. Au centre de la tempête : Bruce Springsteen, surnommé The Boss, cible régulière du gouvernement depuis l’accession de Trump à la présidence.
Tout a commencé avec un concert récent de Springsteen à Manchester, où l’artiste a une nouvelle fois fustigé les politiques menées par le président américain. Mais cette fois, la réponse de la Maison-Blanche n’a pas tardé. En réaction, Trump a décidé d’attaquer publiquement Springsteen, estimant que ses prises de position dépassaient les bornes.
Mais ce qu’il n’avait pas anticipé, c’est la réaction de la communauté rock. Une vague de solidarité s’est levée, et les guitares se sont accordées dans un seul but : défendre The Boss et dénoncer les dérives d’un pouvoir de plus en plus autoritaire. En première ligne, Pearl Jam. Le groupe de Seattle, connu pour ses engagements politiques, a rendu hommage à Springsteen en reprenant l’un de ses morceaux phares lors de leur dernier concert. Un geste fort, presque symbolique, qui a enflammé les réseaux sociaux.
Et comme un riff qui monte en puissance, une autre voix emblématique est venue s’ajouter à cette contestation : celle de Neil Young. Sur son site officiel, le chanteur canadien, naturalisé américain, a publié un message cinglant à l’égard du président :
"Je n’ai pas peur de vous. Le reste d’entre nous non plus. Vous avez fermé la FEMA au moment où nous en avions le plus besoin."
Une accusation grave. La FEMA, ou Agence fédérale de gestion des situations d’urgence, est censée assurer les secours lors de catastrophes naturelles ou de crises majeures. Pour Young, Trump préfère s’en prendre aux artistes plutôt que de s’occuper des vrais problèmes du pays.
Cette prise de position marque un tournant. Le clash entre l’administration Trump et les figures du rock américain atteint un nouveau palier. Loin de se taire, les artistes s’unissent, se répondent et utilisent leurs scènes comme tribunes politiques. Le rock n’est pas mort. Il est plus vivant – et plus insurgé – que jamais.