Près de vingt ans après leur dernière collaboration, Sting et Andy Summers, les deux tiers légendaires de The Police, se retrouvent pour offrir une réinterprétation inédite et ambitieuse de l’un des morceaux les plus déroutants de leur répertoire : « Murder by Numbers ». Initialement publiée en 1983 en tant que bonus track sur le mythique album Synchronicity, cette chanson complexe à la rythmique sinueuse et aux paroles sombres revient aujourd’hui dans une version audacieusement jazz.
À l’initiative de ce projet : le contrebassiste Christian McBride, figure incontournable de la scène jazz contemporaine. C’est lui qui a souhaité injecter une nouvelle vie à ce titre en le plongeant dans une ambiance big band sophistiquée. Le morceau, entièrement réarrangé, ouvre son nouvel album Without Further Ado, Vol. 1, attendu pour le 29 août.
« Je suis absolument ravi que Sting et Andy Summers se joignent à moi », a déclaré Christian McBride. « Deux membres de l'un des groupes les plus influents de l'histoire, pour interpréter l'une de leurs chansons. Sting continue d'évoluer en tant qu'artiste et Andy joue toujours avec cette fougue et ce cran qui l'ont toujours distingué. »
Sur cette nouvelle version de « Murder by Numbers », Sting retrouve le micro avec sa voix à la fois familière et intemporelle, tandis que Summers redonne vie à ses lignes de guitare, enrichies ici par la finesse du jeu du percussionniste Pedrito Martinez, dont la contribution donne une profondeur rythmique inédite au morceau.
Ce titre marque la première collaboration entre Sting et Andy Summers depuis la tournée de retrouvailles de The Police en 2007-2008. Une longue séparation qui n’a pourtant jamais altéré leur alchimie artistique. Pour preuve, Summers avait participé aux deux premiers morceaux du premier album solo de Sting, « Nothing Like the Sun » (1987), tandis que ce dernier apparaissait sur deux disques de Summers : Charming Snakes (1990) et Green Chimneys: The Music of Thelonious Monk (1999).
The Police ne s’est pas reformé, mais cette parenthèse musicale entre deux de ses membres les plus emblématiques prouve que la magie opère toujours. En revisitant « Murder by Numbers », ils signent une rencontre au sommet entre rock et jazz, entre passé et présent.