Metallica : Lars Ulrich pense que si le groupe existe encore c'est grâce aux Rolling Stones !

Metallica : Lars Ulrich pense que si le groupe existe encore c'est grâce aux Rolling Stones !

Metallica aurait pu s'arrêter bien avant !

Metallica fait partie des piliers du metal mondial, mais même les géants peuvent vaciller. En 2003, le groupe californien a traversé une crise majeure lors de la production de l’album St. Anger, au point d’effleurer la séparation pure et simple. Entre le départ du bassiste Jason Newsted, les problèmes d’alcool de James Hetfield et des tensions explosives entre le frontman et le batteur Lars Ulrich, Metallica semblait sur le point de s’effondrer.

Cette période trouble a été largement documentée dans le film Some Kind of Monster (2004), qui offre une plongée brute et sans filtre dans les coulisses d’un groupe en pleine tempête. Mais contre toute attente, Metallica s’en est sorti. Et selon Lars Ulrich, c’est en grande partie grâce aux Rolling Stones.

Dans une interview accordée au Sun, le batteur a levé le voile sur un épisode crucial de leur histoire : « Les Rolling Stones nous ont appelés pour jouer quelques concerts en Californie. On était tous d'accord, on ne pouvait pas dire non aux Stones, alors on a dit oui. » Une invitation précieuse à un moment où tout semblait perdu. Mick Jagger et ses acolytes ont proposé à Metallica d’assurer la première partie de deux dates à San Francisco, dans le cadre de leur A Bigger Bang Tour en 2005.

« C'était l’occasion pour nous de prendre un nouveau départ », a expliqué Ulrich. « On peut faire partie d'une équipe, dans un bureau, ou d'un groupe de rock, mais à un moment donné, il faut trouver le moyen d'avancer et de travailler ensemble. » Ces concerts salvateurs ont offert au groupe l'opportunité de remettre les compteurs à zéro : « Ces concerts nous ont permis de nous ressourcer, tant sur le plan créatif que physique, et de nous préparer à la prochaine étape de l'histoire de Metallica. »

Lars insiste : cette renaissance artistique et humaine n’aurait jamais vu le jour sans ce coup de pouce inespéré des Stones. Pourtant, l’aide du groupe britannique n’a rien eu de chaleureuse : « On n’a pratiquement eu aucun contact avec eux », confie Ulrich. Une anecdote révélatrice remonte à cette fameuse rencontre en coulisses. Un assistant des Stones invite Metallica et Everclear, autre groupe de première partie, à attendre pour une photo avec les légendes du rock.

« Au bout de cinq minutes environ, les Stones sont arrivés », se souvient Lars. « Charlie Watts a dit ‘Salut’, Keith Richards a hoché la tête, et Mick Jagger nous a regardés comme si on lui avait donné une pneumonie. » Le shooting improvisé est aussi bref que froid, et les clichés ? Ils n’ont peut-être jamais quitté les archives du staff des Stones : « L’assistant est revenu et nous a dit : “Si le groupe approuve les photos, on vous enverra une copie.” »

Malgré ce accueil glacial, l’impact est resté immense. Metallica est encore debout aujourd’hui grâce à cette expérience, même si les Rolling Stones n’ont pas eu besoin de tendre la main pour changer leur destin. Un simple coup de fil, une scène partagée, et un groupe au bord du gouffre a retrouvé la force d’avancer.

Comme quoi, parfois, il suffit d’un riff, d’un public... et d’un coup de pression des légendes.