Black Sabbath : Geezer Butler raconte la fragilité d'Ozzy Osbourne sur les dernières semaines avant sa mort !

Black Sabbath : Geezer Butler raconte la fragilité d'Ozzy Osbourne sur les dernières semaines avant sa mort !

Et malgré tout, il a réussi mettre le feu à son ultime concert !

Après les adieux émouvants de Tony Iommi et Bill Ward, compagnons de vie d’Ozzy Osbourne dans les quartiers populaires de Birmingham, puis au sein du légendaire Black Sabbath, le monde du metal avait encore les larmes aux yeux. « Jamais au revoir, merci pour toujours », écrivait le batteur Bill Ward, dans un ultime hommage vibrant à celui avec qui il avait redéfini les contours du rock lourd et de l’imaginaire sombre.

Mais c’est Geezer Butler, bassiste historique de Black Sabbath et tout premier à avoir repéré Ozzy en 1967 pour former leur groupe Rare Breed, qui a livré la déclaration la plus poignante. Dans un long article publié dans le Sunday Times, il revient sur les coulisses du dernier concert d’Ozzy, le monumental Back to the Beginning, considéré aujourd’hui comme l’un des événements metal les plus marquants de tous les temps.

« Je n’étais pas prêt à voir à quel point il était devenu fragile », écrit-il.
« Nous avons commencé à jouer les chansons de la setlist, mais nous avons vite réalisé à quel point c’était épuisant pour lui. »

Butler y décrit un Ozzy Osbourne affaibli, mais toujours animé par une passion incandescente. Les répétitions, loin des clichés rock’n’roll, avaient des allures de combat :

« Il arrivait en salle de répétition avec deux assistants et une infirmière, et il utilisait une canne. Étant Ozzy, la canne était noire et ornée de pierres précieuses et d’or. Nous nous saluions, mais il ne parlait pas beaucoup. Il était très silencieux, comparé à l’Ozzy que nous connaissions. »

Pour son ultime apparition sur scène, Ozzy ne pouvait plus se tenir debout. Il a donc choisi de chanter assis, juché sur un grand trône noir, dans une mise en scène digne de son univers gothique.

« Je peux chanter, mais je ne peux pas bouger », aurait-il confié.

« C’était la première fois que je le voyais dans cet état. Je connaissais sa santé fragile, mais c’était difficile de le voir ainsi », poursuit Butler.

Et pourtant, lors de cette soirée unique, Ozzy Osbourne a livré neuf chansons tirées de son répertoire solo et de Black Sabbath, les yeux toujours enflammés, la voix traversée par des décennies de rage et de révolte, défendant chaque note comme un dernier souffle de liberté.

L’ironie du sort, c’est que celui qui a tant chanté la mort, la folie, la déchéance et le diable, est parti en laissant une image profondément humaine : celle d’un homme brisé physiquement, mais invincible spirituellement.

Son dernier concert, devant le public de Birmingham, fut l’adieu parfait. Une clôture majestueuse pour une carrière hors normes, celle d’un homme devenu icône, ayant redéfini le son, l’image et l’âme du rock.

Ozzy est peut-être parti, mais sa folie lumineuse, son humour désarmant et sa voix mythique continuent de résonner. Comme une épitaphe électrique, éternellement gravée dans le marbre noir du rock.