Lars Ulrich, fondateur emblématique de Metallica, a partagé les noms des batteurs qui ont forgé son style et nourri sa passion dès ses débuts. Né au Danemark, il fonde Metallica en 1981 avec James Hetfield, embarquant le groupe dans une odyssée sonore qui traverse la scène heavy metal de Los Angeles avant de s’enraciner à San Francisco suite à l’arrivée du bassiste légendaire Cliff Burton.
Dès le brutal Kill ’Em All, Metallica impose sa marque dans l’underground, avant d’évoluer avec les désormais classiques Ride the Lightning et Master of Puppets, érigeant les fondations du thrash metal moderne. Pourtant, malgré les succès, Ulrich confesse que deux choses l'ont toujours rendu le plus fier :
« Notre indépendance et notre autonomie. Nous n'avons jamais rien fait pour la mauvaise raison. Nous ne nous sommes jamais vendus pour une montagne d'argent, abandonnant notre contrôle créatif. »
Du son majestueux du Black Album en 1991, qui marque une rupture avec le thrash au profit d’un metal plus accessible, aux albums Load et Reload à la teinte plus hard rock, jusqu’au retour en force avec 72 Seasons, Metallica a tracé sa route avec exigence, honnêteté, et parfois au prix de tensions internes. Lars résume la philosophie du groupe en une phrase :
« Pur et organique. Nous avons fait du bon travail en préservant notre intégrité. »
Mais quels sont alors les batteurs qui ont nourri cette exigence et cette identité ? Dans une interview récente, Lars Ulrich a livré ses influences, sans hiérarchie, mais avec passion.
« Sans ordre particulier, Phil Rudd d’AC/DC, Charlie Watts des Rolling Stones, John Bonzo Bonham de Led Zeppelin. Et puis Ian Paice, qui était un grand supporter de Metallica au début de notre carrière. Je lui parlais souvent au téléphone, c'était comme vivre un rêve. »
Et justement, c’est Ian Paice, le virtuose de Deep Purple, qui a eu l’impact le plus décisif. Alors qu’il n’était qu’un enfant, son père l’emmène à un concert du groupe à Copenhague. Ce moment change tout : il laisse tomber la raquette de tennis – pourtant destinée à prolonger une tradition familiale – pour une batterie, et la suite appartient à l’histoire du rock.
Dans le panthéon personnel de Lars, il y a donc l’efficacité millimétrée de Phil Rudd, le groove légendaire de Charlie Watts, la puissance écrasante de Bonham, et bien sûr, la technique fulgurante de Ian Paice. Quatre piliers d’un art que Lars Ulrich a su réinventer au fil des décennies, toujours fidèle à une ligne de conduite claire : l’intégrité avant tout.