C’est un véritable coup de massue pour les fans de Dire Straits. Alors que le groupe célèbre les 40 ans de l’album mythique "Brothers In Arms", l’un des plus grands disques de l’histoire du rock, l’espoir d’un retour s’éteint brutalement.
Sorti en 1985, cet album légendaire a marqué toute une génération avec des tubes cultes comme "Walk of Life" et bien entendu "Money For Nothing", sur lequel Sting assure les vocaux invités. Mais dans une interview exclusive accordée au Parisien, Mark Knopfler, le guitariste et leader emblématique du groupe, a mis fin aux rumeurs de reformation.
Revenant sur la création de l’album, Knopfler partage des souvenirs teintés de nostalgie :
"On s’est bien marré. J’ai adoré l’enregistrement à Montserrat, dans les Caraïbes. Air Studios étaient et restent un des meilleurs studios du monde. Et Neil Dorfsman, qui a coproduit l’album avec moi, a fait un travail extraordinaire. Il voulait expérimenter l’enregistrement digital et nous a fait passer un cap."
Un tournant qui a propulsé Dire Straits au sommet, sans que le groupe ne s’y attende vraiment :
"Il y avait beaucoup d’attention sur nous en tournée, mais je n’avais pas idée de ce que cet album pourrait déclencher. On a eu de gros hits aux États-Unis, et cela a eu un impact global."
Mais alors, un retour 40 ans après ? La réponse est cinglante :
"Oh non ! Je n’ai jamais voulu faire cela. Cela ne m’intéresse pas."
Et le pire, c’est que c’est justement "Brothers In Arms" qui a scellé la fin du groupe, en 1995 :
"L’immense ironie de l’histoire, c’est que nous avons vécu une période de rêve, nous avions tout ce que nous voulions et en même temps, le plaisir a commencé à s’éloigner. L’épuisement est entré en jeu. Fini le petit cirque, avec le petit groupe, la petite équipe, on est entré dans une autre échelle où on jouait dans des stades, où il fallait faire trois villes en trois jours. On n’avait plus la même intimité, et tout cela me manquait."
Mais que les fans se rassurent : Mark Knopfler continue d’avancer, loin des grandes tournées, mais toujours avec une plume inspirée :
"Écrire des chansons est devenu pour moi plus important que donner des concerts", confie-t-il, tout en ouvrant la porte à un nouvel album solo.
Une page se tourne donc définitivement. Le chapitre Dire Straits est bel et bien clos… mais la musique continue.